Paroles

NERFS

Nerfs…trahi par mes nerfs
J’avoue sans vergogne mon aversion pour la terre entière
Chaque jour, un peu plus triste et plus amer
Chaque jour, se vomir soi-même plus qu’hier
Nerfs…morts électrifiés
Une application teintée de haine pour cette humanité
Voilà mon seul credo, mon unique vérité
Victime de moi, mais que d’autres aillent se faire soigner

Pour certains, je serais meilleur mort
Psychiatrie, toi d’abord
J’ai connu tous les sédatifs,
De grands labos très créatifs,
Et ces poisons qu’ils élaborent
Ont de beaux noms et tous les torts
La grande ère des gélules arrive
Lobotomie interactive

Les nerfs…comme des barbelés
Mon intégrité protégée dans un camp retranché
Paranoïaque, extrémiste, et pour ma peine
Ennemi génétique parfait des autres et de moi-même
… de moi-même
Les nerfs… hors de mon contrôle
Toutes mes boussoles fixent la rage comme unique pôle
Je pense, donc je souffre ; je souffre, donc je suis
J’ignore même pourquoi je suis encore en vie

Car cette existence que j’abhorre
A des raisons que ma raison ignore

Mes nerfs…mes nerfs

Ont chaque jour un peu plus la trique
Leurs manifestations ignorent toute pitié, toute éthique
Ces nerfs…ces nerfs
Qui attisent mon esprit critique
Ces nerfs…ces nerfs
Bâtissent ma tombe, brique par brique

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1000

Entre ici, archange de punition
Dis-moi par quel crime ai-je hérité de cette affliction
Pourquoi tout ce que j’apprends mène à la dépression
La vérité-poison a fait de mon corps une prison


1000 fois, les reliefs de ma face ravinée par les larmes
1000 heures, à lutter contre les murs avec les poings pour seule arme

1000 ans perdus au fin fond des abysses
Où les âmes tourmentées hurlent et pleurent comme je pisse
Ma psyché est un vrai carnage
1000 coups d’effroi et de fuite par les trips
1000 fois le cœur qui pulsait dans les tripes
Du vomi plein l’œsophage

1000 fois ces yeux ont vu l’ignominie faite reine
Nulle rédemption dans mon cœur pour l’espèce dite humaine
Ma réalité vaut bien 1000 abattoirs
Car 1000 fois ces yeux ont vu plus qu’ils n’auraient dû en voir

Je ne suis que négation, une absence d’émotion
Je vois s’effriter ma raison, les remèdes sont pires que le mal
Rien, pour soigner le drame, que d’autres drames
S’adonner à tous les poisons, pour soulager les plaies de l’âme
1000 trahisons, 1000 déceptions, 1000 milligrammes

NOOOOONNNNNN

Entre ici, archange du suicide
Donne une forme, une dernière fois, à mes pulsions morbides
Si ma colère et ma rage sont réellement vaines
Mon existence est vanité car je ne suis que de la haine

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LE SEPTIEME SCEAU

On le voit bien, l’histoire des hommes
Se répète indéfiniment
Et les faits qui nous disent qui nous sommes
Se perdent dans les limbes des temps
En deux mille ans, un seul axiome
Des tonnes d’acier et des fleuves de sang
Et les quatre cavaliers fantômes
Parmi nous galopons librement
Dans l’oubli

Où dans l’acceptation c’est vrai
De ceux qui trouvent leur intérêt
En cherchant des manières de tuer
De plus en plus sophistiquées


Usés, jusqu'à la moelle
Les quatre hommes à cheval
Dont le dernier dit-on
Guidait une monture pâle
Chevauchant là en vain
Au milieu des humains
Qui en s’entretuant vaille que vaille
Font à leur place leur travail

Les quatre premiers sceaux ne libéraient en somme
Que quatre punitions infligeables aux hommes par les hommes
Comme fléaux : la mort, la guerre, la faim et la justice divine
Ne sont encore rien en face de se que l’homme imagine

Puisque notre passé n’a servi à rien, j’en ai peur

Et que le futur ne sert qu’à répéter ses erreurs

Puisque le capital pousse la science a imaginé
De quoi sauver la vie et surtout de quoi la faire taire
Le septième sceau s’otra par une main qui croit bien faire

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LA GRANDE COLERE

Vois……
Cet âge nouveau dans lequel lentement nous pénétrons l’heure
D’une nouvelle donne de tragédies résonne à l’horizon
L’homme tue l’homme qui tue l’homme et ces parodies d’hommes
Marchent vers des lendemains
Où mère Gaïa écoeurée du royaume de Sodome
Eradiquera l’humain

Dictats géopolitiques, le plus fort impose et c’est tout
Des hommes transformés en statistiques s’immolent à la gloire d’un dieu fou
Dans les démocraties des médiocres, ou dans les juntes les plus abjectes
Des hernies de haine, d’armes pleines à craquer
Crèvent comme des abcès infectés

Il flotte un climat de non droit au dessus de nous
On peut sentir la grande colère prête à balayer tout

Combien de temps peut on traiter un homme en animal
Avec pour seul motif la bonne santé du capital
Le grondement d’une chenille de tank sur un sol écorché
N’étouffera bientôt plus les cris d’une planète torturée

Et la vielle barbarie vient perpétuer un nouveau cycle
Grillons nos âmes à la chaleur des armes automatiques

Sens tu la pourriture jusque dans ta maison
D’une propagande quasi nazie servie en grasses rations
Au bout du compte, la somme de nos inspirations
Finit par ressembles paradoxalement à une soustraction

La grande colère……..

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